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Les collections d’Histoire Naturelle participent à différents niveaux de la constitution du patrimoine régional. À l’heure où la culture et les sciences sont touchées par la privatisation et la marchandisation, il est important de rappeler que le patrimoine est un bien commun. Les collections publiques sont celles des habitants de la collectivité.
Ceux-ci peuvent en avoir l’usage, la connaissance et la délectation.

Les collections constituent bien sûr un patrimoine matériel, composé d’objets, pour la plupart issus de la naturalisation d’échantillons de la diversité biologique ou géologique régionale. Les échantillons conservés dans les collections et la documentation qui les accompagne, sont autant de données scientifiques, marqueurs de la diversité naturelle locale au fil des temps. Ces données permettent d’envisager la biodiversité et la géodiversité régionales et leur évolution dans le temps.

Elles sont également la source d’un patrimoine immatériel. En effet, ces biens sont les témoins de l’activité des savants, érudits et naturalistes qui ont, au fil des siècles, étudié la richesse naturelle de leur région.

Ces scientifiques ont très souvent travaillé hors des limites de la région, soit grâce à des échanges, soit lors de voyages. De même, aujourd'hui, certaines collections normandes sont conservées dans des institutions ailleurs en France ou à l’étranger. Toutefois, ce patrimoine reste aujourd’hui méconnu et la communauté régionale risque de perdre la mémoire de ces savants. 

Les collections témoignent à la fois de la diversité naturelle locale et de la mémoire des naturalistes régionaux. Ce patrimoine est méconnu et risque de disparaître.